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Les polluants
Ils sont responsables d’environ une intoxication sur trois chez les chats. Ceci s’explique aussi par le fait qu’il s’agit d’une grande famille qui regroupe aussi bien les hydrocarbures tels que le White-Spirit, le fioul, le mazout, les huiles essentielles mais aussi les lessives, les fongicides et herbicides…
Certaines intoxications sont dites volontaires, il s’agit de personnes qui ne connaissent pas la toxicité d’un produit et en applique sur leur chat. On observe cela principalement pour le White-Spirit que les propriétaires utilisent pour nettoyer un chat enduit de peinture fraîche ! Ou encore, pour les huiles essentielles utilisées en tant que répulsif contre les insectes.
A noter : les produits parfumant tels que les pots pourris contiennent souvent de nombreuses huiles essentielles ! Faîtes attention à votre chat !
Les principaux symptômes observés en fonction du toxique, de sa voie de pénétration (cutanée, oculaire, digestive ou pulmonaire) et de la quantité d’administration sont une hypersalivation, des vomissements, des troubles neurologiques (prostration, ataxie…), de l’anorexie et parfois de la diarrhée.
Il est important de réagir vite afin de pouvoir mettre en place un traitement adapté, s’il existe. Dans tous les cas, il faut stabiliser l’animal en fonction des symptômes qu’il présente. Dans certains cas, le vétérinaire pourra le faire vomir. Puis traiter de manière symptomatique.
Le pronostic, allant de bon à réservé, sera établi en fonction du délai de réaction des propriétaires, des symptômes, de la récupération de l’animal (persistance d’une anorexie)….
Les plantes
A l’extérieur, l’intoxication par les plantes la plus fréquente chez les chats (les chiens y sont moins sensibles) est due aux lys. Toute la partie de la plante est concernée et les symptômes apparaissent rapidement (de quelques minutes à quelques heures). Le chat présente alors des vomissements, une anorexie, une dépression... puis des troubles urinaires et neurologiques.
A l’intérieur, les plantes de la famille des Dracaena (ou dragonniers) et les ficus sont les plus incriminées. Les principaux symptômes sont d’ordre digestif. Dans la plupart des cas, la gravité est modérée.
Les pesticides et raticides
On recense essentiellement des cas d’intoxications au chloralose qui est, aujourd’hui, utilisé en tant que taupicide et raticide et à la perméthrine utilisée comme insecticide mais aussi dans certains médicaments vétérinaires pour chiens. Dans ce derniers cas, il arrive fréquemment que les propriétaires fassent une erreur et applique le produit sur le chat ou que le chat lèche un chien venant d’être traité avec un produit à base de perméthrine.
Les principaux symptômes sont neurologiques, des tremblements au coma ! Mais aussi digestifs : hypersalivation, vomissements…
Le pronostic est favorable si l’animal est pris en charge rapidement.
A savoir : Si vous commettiez l’erreur d’appliquer de la perméthrine sur votre chat, lavez-le immédiatement, cela limitera l’absorption cutanée !
Les raticides anticoagulants sont aussi fréquemment utilisés et ingérés par nos compagnons. Couramment appelé « mort aux rats », ces produits provoquent des hémorragies dans tous l’organisme. Le pronostic est favorable si vous réagissez tôt mais devient rapidement réservé.
Les médicaments humains
Le principal médicament administré volontairement par les propriétaires à leur chat malade est le paracétamol contenu dans les spécialités suivantes Doliprane ND, Efferalgan ND, Dafalgan ND…
Le chat y est très sensible. Cela provoque des troubles sanguins : le sang ne parvient plus à transporter l’oxygène aux différentes parties du corps. L’animal compense en respirant plus vite, son cœur s’emballe, ses muqueuses deviennent bleues… A hautes doses, le chat peut tomber dans le coma, ce qui le conduit inéluctablement à la mort.
Le pronostic est toujours réservé, notamment si les symptômes évoluent vite (24h). Il est fréquent que l’animal décède alors en 24 à 48h. Si l’animal survit 3 jours, le pronostic s’améliore mais il faut bien plusieurs semaines pour que son organisme parvienne à rétablir un équilibre.
Parlons également de l'aspirine, qui peut être utilisée à très faible dos comme anti-agrégant plaquettaire dans le traitement de certaines maladies cardiaques chez le chat. L'intoxication du chat à l'aspirine est mortelle en cas de surdosage ou d'automédication.
Moins fréquentes, les intoxications aux AINS (Anti Inflammatoires Non Stéroïdiens) comme l’ibuprofène mais aussi aux antidépresseurs, et autres anxiolytiques sont aussi décrites. Là, il s’agit plutôt d’un animal qui fouille dans l’armoire à pharmacie ! Ce sont donc des intoxications moins fréquentes chez les chats, souvent moins gloutons que les chiens !
Les toxiques « humains »
Et oui, certaines substances utilisées par les humains peuvent être ingérées par nos chers compagnons. On pense principalement à l’alcool (moins fréquent chez le chat) et, de plus en plus, au cannabis. Si un chat a pu avoir accès à du cannabis sous n’importe quelle forme et qu’il paraît soudain amorphe, présente des troubles de l’équilibre, des pupilles dilatées…, réagissez vite et consultez votre vétérinaire.
Autres intoxications
On ne peut pas parler des intoxications chez nos animaux sans parler du chocolat ! Plus il est noir et contient de la théobromine, plus il est toxique. Tout d’abord, le chat présentera des signes digestifs puis nerveux.
De plus en plus nombreux et pour finir sur une petite anecdote : les intoxications dues au produit phosphorescent contenu dans les objets distribués dans les soirées dansantes et autres fêtes foraines. Leurs conséquences sont bénignes mais le chat qui joue avec ces objets et en les mâchant avale du produit peut présenter des troubles tels que hypersalivation, vomissements, agitation… Il est alors important de rincer la bouche de l’animal et de le nettoyer s’il y a eu contact avec la peau.
En conclusion, les toxiques dangereux pour les chats sont très nombreux. Pour certains, le pronostic est très défavorable. Il faut donc rester vigilant et garder à l’esprit les principaux symptômes qui peuvent être observés (hypersalivation, troubles digestifs, troubles neurologiques…) afin de réagir très rapidement en cas de doute.