Demande de témoignages de familles d'accueil

Bonjour,

Je suis sollicitée pour devenir famille d'accueil (pas par le CLC car je ne suis pas dans le département). Bien que j'ai pleinement conscience du bien-fondé de cette démarche, je reste remplie d'appréhensions.
Je m'interroge par exemple sur le comportement de mes chats (l'un exclusif, l'autre trés discrète). J'ai peur aussi pour leur santé : les petits accueillis ne risquent-ils pas être vecteurs de maladies (PIF, teigne...) (oui je suis un peu parano les concernant, j'avoue ) ?
Et surtout, comment gérer le moment de la séparation car je sais que j'y serai rapidement trés attachée. L'idée de commencer à les élever dans le confort d'un foyer pour ensuite les intégrer au refuge afin qu'ils soient plus "visibles" me pose déjà problème.
Peut-être vos témoignages me permettront-ils de franchir le pas... ou me convaincront que je ne suis résolument pas faite pour ça malgré ma bonne volonté !
Je me permets de lancer cet appel ici pour bénéficier d'avis plus "neutres" que ceux entendus dans la structure qui me sollicite et je vous remercie de votre aide.

Question subsidiaire : avez-vous évalué le nombre de bénévoles/FA qui ont fini par adopter un de leurs petits protégés ?!

bénévole au sein du CLC , je n'ai jamais été et ne serai jamais FA

pas du tout pour des questions ed maladies transmissibles à mes 4 chats , ni à cause de leur caractère exclusif ou craintif ! oh non !!!

simplement car je sais (NOUS savons , car je suis dotée d'un compagnon de route bipède) qu'un chat en FA deviendra NOTRE chat et nous serons dans l'incapacité de nous en séparer

cela dit , mes collègues ayant suffisammment de force de caractère , rendent tous les ans un énorme service à des matous en difficulté (d'adaptation ou autre) et leur permettent d'entamer une nouvelle vie , après un passage chez elles (chez eux) ; ceci est un résultat dont ils ou elles peuvent être très fiers !!!

Je suis (entre autre) FA pour le CLC et je me conditionne dès le départ, j'ai une mission à remplir et je m'y tiens ! Certaines disent que je n'ai pas de coeur je n'ai adopté aucun de mes pensionnaires en 4 ans !

Et pourtant je les garde souvent un bon moment, le record étant 7 mois ! Le temps de nouer une profonde relation d'affection !

Vu que (en principe) c'est moi qui choisit les adoptants, que je vais installer mes protégés dans leur nouvelle maison et que je fais un suivi, cela aide à faire la transition.

Et SURTOUT je me dis que cela libère une place pour un chat en galère.

Et puis j'en reprends un (voire 2) aussitôt et je m'investis à fond



Pour ce qui est des maladies, il faut respecter un délai de quarantaine (15 jours environ) pour les maladies courantes, en évitant de mettre les chats en contact pendant ce temps là.

Pour la PIF et la teigne, le délai d'incubation est très long, il faut accepter de prendre le risque... mais la probabilité de contagion est quand même réduite. Ou bien vous ne prenez que des chats qui ont déjà fait une grooooosse quarantaine

Et si ça ne va pas, (pour vous ou vos chats) vous prévenez l'association et ils reprennent le chat, en tous cas, nous, on fonctionne comme ça

Merci de ces deux témoignages, trés différents et complémentaires

Bonjour,

Je suis famille d’accueil depuis l’été dernier. Déjà je ne devrais pas dire « je » mais « nous », car c’est bien toute la famille qui participe à cette activité, mon mari et les chats de la maison.

Il me semble que vous n’évoquez que les chatons mais il y a aussi tous les autres chats trop fragiles physiquement ou psychologiquement pour intégrer le refuge.

Dans notre cas, nous avons accueilli Gerschwin (d’abord séropositif, puis cancéreux) en toute connaissance de cause en sachant que nous lui offrions sa dernière demeure. Gerschwin est resté 13 mois avec nous et il est décédé depuis 10 jours. Nous l’avons aimé comme l’un de nos chats. Ce qui prévaut de cette expérience c’est la satisfaction d’avoir rendu un chat heureux.

Aujourd’hui Choupette est chez nous, accueillie pendant les vacances de sa famille en titre, elle va finalement rester avec nous. Elle a au moins 18 ans, elle aussi finira surement ses jours avec nous.

Même si être famille d’accueil apporte de grandes joies, je me suis engagée dans cette activité avant tout pour apporter ma petite contribution à la protection et au bien être des animaux en général et des chats en particulier.

Si vous pensez être famille d’accueil parce que
- les chatons c’est trop mignon,
- et vous craquez et fondez dès que vous voyez un chaton
- voudriez tous les adopter ……………….
il vaut peut-être mieux oublier ce projet et vous consacrer à une activité moins intense émotionnellement. Il y a tant à faire !

Si votre projet de FA prend forme, je ne peux que vous conseiller de rejoindre une structure solide, fiable et qui fonctionne de façon satisfaisante depuis plusieurs années comme le CLC qui est présent pour répondre à mes questions, me soutenir face à mes doutes et à mes chagrins.

Quoique vous fassiez/décidiez je vous souhaite beaucoup de joies et de bonheur auprès des chats.

Merci, Aline, de votre réponse qui m'éclaire.

Permettez-moi de m'associer à votre chagrin, qui doit être grand malgré le sentiment d'avoir accompli votre mission en offrant soins et réconfort à Gerschwin durant ses derniers mois de vie.

L'avis de mes chats me préoccupe en effet, et c'est aussi ce qui m'a freinée jusque là.
Je suis la seule "bipède" du foyer et là encore je m'interroge : est-ce bien responsable de prendre des petits à la maison si mon travail me retient ailleurs une grande partie de la journée ? (la question ne se pose même pas pour des petits non sevrés)

Je ne crois pas être frappée du syndrôme "chatons mignons" ! Je fais un peu de bénévolat pour cette association et à chaque visite je fais en sorte d'avoir un mot, un geste pour chacun. Qu'il soit bébé ou adulte, qu''il ait 4 pattes ou 3 (j'ai parrainé Galop puis Arno du CLC ), 2 yeux ou un seul, qu'il soit siamois ou tabby : ça m'est égal.
Simplement le refuge est saturé et ce sont des chatons que l'on continue à nous "amener" (quand ils ne sont pas déposés dans un carton en plein soleil voire jetés dans une boîte par dessus la grille ). Quant aux adultes déjà là, il y a bien quelques pseudo-sauvageons qui, j'en suis sûre, s'épanouiraient tout à fait différemment dans un autre contexte...

Malheureusement, et je rejoins votre dernière remarque, je crains que cette structure ne soit pas aussi efficiente que les CLC. Je déplore par exemple un certain manque de dynamisme ou réactivité par rapport au mode de fonctionnement qui est le votre (en tout cas d'un point de vue extérieur ! journées adoptions, site internet, etc. alors que certaines bénévoles seraient partantes pour ces actions). Or dans le département où je me trouve il n'y a pas pléthore d'associations, surtout "solides". Je prends donc note de votre réflexion sur cet indispensable accompagnement.